Voyage ornithologique et naturaliste en Afrique du Sud et au Royaume du Lesothodu 27 septembre au 11 octobre 2018, un objectif largement dépassé.

with 2 commentaires

Fort de l’expérience acquise au cours de plusieurs voyages touristiques en Afrique du Sud et de mes connaissances ornithologiques, j’ai concocté pour Escursia un programme inédit et original avec pour ambition de faire découvrir 300 espèces d’oiseaux dont une trentaine d’endémiques ou « presque endémiques » d’Afrique Australe, de la savane à acacias au nord de Johannesburg aux hauteurs du Royaume du Lesotho en parcourant les milieux les plus variés.

Objectif largement dépassé puisque nous avons observé plus de 360 espèces d’oiseaux (70% des espèces possibles) et plus de 30 espèces de mammifères, dont 4 des « Big Five », en 13 jours !

Un minibus, que je conduisais, 7 participants, un guide local expert à chacune de nos étapes : la formule idéale pour cette destination.

Jour 1:

Nous nous retrouvons à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle pour notre vol à destination de Johannesburg via Dubaï.

Jour 2 :

Nous arrivons à Johannesburg à 5h30, prenons livraison de notre véhicule et faisons route vers notre premier haut-lieu sud-africain de l’ornithologie à 150 km au nord de Johannesburg. Les premiers oiseaux que nous observons en quittant la route principale pour accéder à notre lodge, Héron mélanocéphale, Élanion blanc, Corvinelle noir et blanc, Cratérope bicolore… sont de bon augure. Nous arrivons peu avant l’heure du déjeuner. Le temps d’un petit tour sur le domaine en compagnie de notre guide du jour, Justin, et de quelques belles observations : Vanneau armé, Chevêchette perlée, Martinet des palmes, Barbicans pie et promépic, Drongo brillant, Gobemouche du Marico, Cordonbleus grenadin et de l’Angola, Astrild à moustaches, Amarante du Sénégal… et nous passons à table. Nous passons ensuite l’après-midi à explorer les environs de notre lodge dans un rayon d’une vingtaine de km. Toutes les espèces sont dignes d’intérêt mais nous recherchons plus particulièrement les « spécialités » de la savane à acacias que nous n’aurons pas l’occasion de revoir au cours de notre périple : Courvite de Temminck, Touraco concolore, Coucou africain, Rollier à longs brins, Calaos d’Afrique du Sud et à bec noir, Coliou à dos blanc, Gonolek rouge et noir, Camaroptère barrée, Fauvette grignette, Érémomèle à cou roux, Traquet du Cap, Souimanga de Mariqua, Grand Moineau, Mahali à sourcils blancs, Sporopipe squameux, Bengali zébré… parmi la cinquantaine d’espèces observées.

Le temps devient orageux et il tombe quelques gouttes pendant que nous dînons, pas assez cependant pour remettre en question notre sortie nocturne. Pas d’engoulevents, peut-être parce que la piste est mouillée, mais 6 Effraies des clochers, 4 Hiboux du Cap et un Petit-duc de Grant ainsi que 2 Genettes communes, plutôt pas mal pour une première journée !

Jour 3 :

Lever très matinal, ce sera une habitude au cours de ce séjour, une petite collation et nous partons avec Justin pour la Réserve naturelle de Rust de Winter à une quarantaine de km de notre lodge. Nous sommes dans un milieu arboré bien différent de celui de la veille et notre liste s’allonge de minute en minute : Ombrette africaine, Tourterelle à collier, Martin-chasseur à tête brune, Barbion à front jaune, 2 Autours gabars dont un en forme sombre, un couple de Pics de Bennett et un de Pics cardinaux juste après, Échenilleur à épaulettes, Loriot masqué, Mésange nègre, Merles kurrichane et litsisirupa, Gladiateur soufré, Souimanga à ventre blanc, Gobemouche sud-africain… Nous repartons prendre un copieux petit-déjeuner vers 9h00 avant une dernière sortie aux abords de notre lodge. L’occasion de quelques belles observations de Souimangas bifasciés, d’une Chevêchette perlée et d’un Agrobate du Kalahari qui s’égosille en haut d’un acacia. Passage au lodge pour déjeuner et prendre nos valises, Justin nous raccompagne jusqu’à la route principale (18 km de piste). Un arrêt au bord d’un petit réservoir nous permet d’ajouter quelques espèces à notre liste : Pygargue vocifère, Jacana à poitrine dorée, Râle à bec jaune, Grande Aigrette, Échasse blanche, Chevaliers aboyeur et sylvain, Guifette moustac, Martin-pêcheur pie, Irrisor moqueur…

Une longue route (403 km) nous attend pour rejoindre notre prochaine étape, Wakkerstroom où nous arriverons en toute fin d’après-midi pour nous installer dans un B&B confortable.

 

Jour 4 :

Située à près de 1800 mètres d’altitude dans la province de Mpumalanga, la petite ville de Wakkerstroom est l’une des destinations ornithologiques les plus réputées d’Afrique du Sud. Les prairies d’altitude environnantes abritent en effet de nombreuses espèces dont quelques endémiques très localisées et menacées. Notre nouveau guide, Lucky nous a rejoints à notre hébergement et nous sommes partis vers 6 heures à la recherche, plus particulièrement, des «spécialités de cette région : outardes et alouettes. Premier arrêt après quelques kilomètres, un mâle d’Outarde de Denham parade à bonne distance. Un peu plus loin, nous observons nos premiers Corbeaux du Cap, Moineaux mélanures, Hirondelles à gorge blanche, Traquets fourmiliers, Sentinelles du Cap ainsi qu’un spectaculaire mâle d’Euplecte à longue queue en plumage nuptial. Une Outarde à ventre noir arrive en vol et disparaît dans la végétation et nous repérons un couple d’Outardes du Sénégal de la sous-espèce barrowii, considérée par certains scientifiques comme une espèce à part entière, endémique d’Afrique du Sud. Un arrêt près d’un pont nous permet d’observer une petite colonie d’Hirondelles sud-africaines et quelques nouveautés : Hirondelle paludicole, Sphénoèque du Cap, Aigle huppard, Cisticole à sonnette, Chloropète jaune…

Nous repassons à notre B&B pour un solide petit-déjeuner avant de changer de secteur dans l’espoir d’observer l’Outarde plombée. Nous avons la chance de trouver une famille de 4 individus de cette espèce endémique emblématique de ce secteur. Petit arrêt pour observer quelques Mangoustes jaunes et un groupe de Suricates et, un peu plus loin, deux autres espèces endémiques : l’Ibis du Cap et la Grue de paradis, de quoi éclipser quelque peu les Pipits africains et Alouettes cendrilles qui évoluent en bord de route. Nous localisons ensuite 5 Alouettes à bec rose dans un champ et parvenons à voir correctement un Astrild-caille à lunettes, 9 cm de long, particulièrement difficile à repérer dans les herbes. Notre prochain objectif est l’Alouette de Botha, une espèce endémique en danger dont la population totale est estimée entre 1.500 et 5.000 individus, espèce que nous observerons longuement dans de bonnes conditions. Parmi les nouveautés rencontrées en route figurent l’Alouette éperonnée, le Traquet montagnard et le Francolin de Levaillant. Nous rentrons déjeuner rapidement et partons à la recherche de l’autre grande rareté de ce secteur, l’Alouette de Rudd, espèce endémique elle aussi en danger dont au moins 1 individu serait présent sur une réserve à proximité d’un plan d’eau. Nous mettons quelque temps à le trouver et l’observons à distance pour ne pas le déranger. À noter, en route pour cette réserve, une belle troupe de 180 Grues de paradis en compagnie de 20 Grues royales et 5 Springboks. Le plan d’eau de la réserve abrite une belle diversité d’anatidés : Canards à bec jaune, à bec rouge, de Smith, Nette brune et Érismature maccoa. Nous repartons pour Wakkerstroom et nous arrêtons quelques instants au bord d’un plan d’eau près de la ville. L’endroit est très prometteur mais la lumière décline, ce sera pour demain. Nous reconduisons Lucky chez lui, ce qui nous permet une belle observation de Grand-duc africain.

 

Jour 5 :

Nous passons prendre Lucky aux aurores et commençons notre matinée par ce plan d’eau à la sortie de la ville. Une centaine de Foulques caronculées et autant de Canards à bec jaune y sont présents, ainsi que quelques Grèbes castagneux, 2 Bécassines africaines et au moins 5 Talèves d’Afrique, bien visibles. Nous trouvons aussi un Râle bleuâtre, une Rousserolle turdoïde et une Bouscarle caqueteuse avant de nous diriger vers les hauteurs, à la recherche de quelques nouvelles spécialités de ce secteur. Notre principal objectif est le Pipit à gorge jaune, bien plus rare et plus difficile à observer que le Pipit africain. Nous finirons par le voir correctement, ainsi que 2 ou 3 nouveautés telles que le Tarier bifascié, le Monticole espion et l’Euplecte à épaules orangées. Nous retournons à notre hébergement pour un solide petit-déjeuner vers 9h00, près de 300 km et 4 heures de route nous attendent pour rejoindre l’étape suivante où un safari est programmé pour 15h30. Nous arrivons vers 14h00, ce qui nous laisse du temps pour observer les oiseaux dans les jardins de notre lodge : Souimangas à poitrine rouge, Serin du Mozambique, Pririt du Cap, Agrobate à dos roux s’ajoutent à notre liste avant notre départ pour un safari de 3 heures environ, l’occasion de voir quelques nouveautés : Circaète brun, Oedicnème vermiculé, Tourterelle émeraudine, Rémiz de Carol, Crombec à long bec, Gobemouche sombre, Cubla boule-de-neige, Pipit cafre. Ce safari nous permet aussi notre première approche des grands mammifères africains avec 3 des Big Five. Une lionne, qui se prend pour un léopard faisant la sieste dans un arbre, en descend pour aller boire, ce qui suscite la colère d’un Éléphant. Nous la suivons pour prendre quelques photos, 2 Hippopotames occupent le plan d’eau, puis nous rencontrons deux impressionnants Buffles d’Afrique mâles, une dizaine de Girafes, trois Nyalas et quelques Phacochères, Zèbres de Burchell, Impalas…

 

 

Jour 6 :

Nous quittons Bayala très tôt pour retrouver Themba qui sera notre guide pendant 4 jours. Cette première journée avec lui est consacrée à la Réserve naturelle de Mkhuze. Aigle huppard, Cigogne (épiscopale) à pattes noires, Souimangas murin et à ventre blanc, Gobemouche mésange, Guêpier nain sont les premières espèces observées. Une première promenade à pied nous permet d’observer quelques nouvelles espèces : Traquet à ventre roux, Calao couronné, Barbican à collier, Cubla boule-de-neige, Irrisor namaquois. Nous reprenons notre véhicule et observons d’autres nouveautés: Alouette sabota, Hirondelle striée, un groupe de 6 Vautours africains, espèce classée depuis 2015 « en danger critique d’extinction », Martinet horus. Un peu plus loin, nous rejoignons un observatoire aménagé au bord d’un plan d’eau. Quelques mâles d’Impalas s’affrontent alors que les oiseaux se succèdent dans les arbustes environnants et au bord du plan d’eau : Tchitrec d’Afrique, Martin-pêcheur pygmée, Beaumarquet melba, Amarante foncé, Astrild ondulé… Une quinzaine de Grands Koudous s’approchent du point d’eau, y restent longtemps mais n’osent pas y venir boire. Nous rejoignons les limites du parc, en ajoutant une belle troupe de Pintades de Pucheran à notre liste, pour une promenade dans une belle forêt de ficus où nous observerons nos premiers Barbicans oreillards et Tisserins bicolores ainsi qu’un des oiseaux d’Afrique Australe les plus difficiles à observer, un Malcoha austral. Nous quittons Mkhuze après le déjeuner pour Santa Lucia sur la côte de l’océean indien. Une fois installés, il nous reste un peu de temps avant la nuit pour parcourir quelques centaines de mètres sur un sentier particulièrement réputé : iGwalaGwala Trail. Un couple de Calaos couronnés se laisse approcher à quelques mètres et nous observons notre seul Agrobate brun du voyage.

Jour 7 :

Nous retrouvons notre guide à 6h00 pour une promenade très riche en belles observations aux environs de notre hébergement. Barbion à croupion jaune, Trogon narina, Touraco de Livingstone, Calao trompette, Ambliospize à front blanc, Tisserin jaune, Choucador à ventre noir, Drongo de Ludwig, Coucou de Klaas, Astrild à queue noire, Bulbuls importun et à ventre jaune, Cossyphe à calotte rousse sont les nouveautés de ce début de matinée. Retour à notre hébergement pour un solide petit-déjeuner et nous prenons la route du Cap Vidal. Le vent souffle fort, ce qui n’est pas idéal pour l’observation des oiseaux. Quelques Sénégalis verts sont les premiers oiseaux que nous observons en arrivant près de la plage, suivis d’un Pic à queue dorée, à noter aussi quelques Nyalas. Malgré le vent, nous observons depuis la plage quelques Mouettes à tête grise, 2 ou 3 Sternes caugeks, 1 sterne caspienne et un groupe d’une vingtaine de Sternes huppées. Quelques Fous du Cap évoluent au-dessus des vagues et nous observons 2 Gravelots à front blanc sur la plage. Pluie et vent fort écourtent notre après-midi d’observation et nous décidons de remettre au lendemain la sortie de nuit prévue.

 

Jour 8 :

Départ matinal pour Isimangaliso et la péninsule de Nibela. 2 courts arrêts en route, tout d’abord pour une troupe de Capucins nonnettes et surtout de Serins à poitrine citron puis pour 3 Colombars à front nu. Le vent fort influe sur le niveau de l’eau à Isimangaliso, trop élevé pour nous être favorable et nous devrons nous contenter d’un Courlis corlieu et, très loin, de quelques Spatules d’Afrique et Dendrocygnes veufs. Direction la forêt dunaire où nous serons plus à l’abri. Barbion à front rouge, Coucal de Burchell, Gobemouche à lunettes, Souimanga de Neergard, Veuve dominicaine se laissent observer et un Gonolek quadricolore, beaucoup moins coopératif, ne se montre que trop brièvement. Changement radical de décor pour une zone d’herbe rase à la péninsule de Nibela. Nous observons quelques Gravelots pâtres, 2 Vanneaux ternes puis un Vanneau du Sénégal ainsi que quelques Glaréoles à collier. Quelques Canards à bosse nous survolent et nous nous dirigeons à pied vers un petit plan d’eau. Une Sentinelle à gorge jaune se pose en haut d’un buisson alors qu’une Guifette leucoptère et une dizaine d’Hirondelles à croupion gris évoluent au-dessus du plan d’eau. Quelques limicoles sont présents, Chevaliers aboyeur, stagnatile, sylvain et guignette, Bécasseaux cocorli et minute, Grand Gravelot ainsi que 4 Canards à bec rouge et une vingtaine de Sarcelles hottentotes. Nous regagnons notre véhicule puis, un peu plus loin, nous dirigeons à pied vers un autre plan d’eau plus grand que le précédent. Des dizaines de Tantales ibis et de Spatules d’Afrique côtoient une vingtaine de Pélicans blancs et au moins 3 Pélicans gris. Quelques Dendrocygnes fauves, un Héron goliath, un Jabiru du Sénégal s’ajoutent à notre liste avec la Sentinelle à gorge rose, une « spécialité » de ce secteur pour l’Afrique du Sud. En repartant vers Santa Lucia, nous faisons un arrêt pour observer au loin deux groupes de Flamants roses et nains mais il ne sera pas possible de s’en approcher, nous devons être à l’embarcadère à Santa Lucia à 15h00 pour notre sortie en bateau. La « vedette » annoncée de cette sortie est l’Hippopotame amphibie dont nous verrons plus de 50 individus mais de belles observations d’oiseaux nous attendent également : Pygargue vocifer, Tisserins jaunes nichant en colonies dans les roseaux, Tisserin à gorge brune, Hérons garde-bœufs se rassemblant en dortoir, Hirondelles à longs brins, hérissée et ceinturée…

Jour 9 :

2 temps forts pour cette journée : le Parc National de Hluhluwe – Umfolozi et la sortie de nuit, reportée encore en raison du vent fort et de la pluie de la veille au soir. Nous passerons environ 6 heures à Hluhluwe, le parc national réputé pour avoir sauvé le Rhinocéros blanc en Afrique du Sud dont nous verrons plus de 10 individus. Globalement, les mammifères sont peu nombreux : 4 éléphants, 5 Buffles, 3 Lions, 3 Gnous bleus, 5 Cobes à croissant, une dizaine de Nyalas, une famille de Babouins chacma… Seuls les phacochères, Impalas et Zèbres de Burchell sont communs. C’est mieux du côté des oiseaux avec de belles observations et quelques nouveautés : Aigle de Wahlberg, Vautour africain, Bateleur des savanes, Messager sagittaire, Martin-chasseur strié, Souimanga améthyste, Guêpier à front blanc, Rufipenne morio, Calao leucomèle, un Bucorve du Sud juvénile en compagnie de 2 adultes, Cisticole à face rousse, Traquet à ventre roux, Agrobate à dos roux, Moineau bridé, Tisserin intermédiaire…

Une promenade à Santa Lucia à notre retour nous permet de revoir certaines espèces avant le dîner puis nous partons pour une sortie de nuit qui nous permettra d’ajouter l’Engoulevent musicien et le rare Engoulevent du Natal à notre liste , ainsi que le Guib harnaché, le Céphalophe de Grimm, le Rédunca, la Hyène tachetée, le Potamochère et le Chacal à flancs rayés, rarement observé, ainsi que 2 espèces de caméléons.

Jour 10:

J’effectue seul une promenade très matinale avant le petit-déjeuner en empruntant iGwalagwala Trail. L’occasion de photographier quelques espèces : Barbion à croupion jaune, Tourtelette tambourette, Érémomèle à tête grise, Pic à queue dorée, Drongo de Ludwig et même un petit passereau qui, à l’examen des photos, s’avérera être un Apalis de Rudd. 2 heures de route nous attendent pour arriver à notre prochaine étape, Eshowe. Comme nous avons un peu de temps avant de retrouver notre prochain guide, je propose un arrêt rapide à Mtunzini, un des rares endroits en Afrique du Sud, où l’on peut espérer voir le Vautour palmiste. Nous empruntons un chemin sur quelques centaines de mètres, près de l’entrée de la réserve d’Umlalazi. Alors que nous venons de repartir vers notre véhicule, un Vautour palmiste adulte passe à quelques mètres au-dessus de nous. À peine installés à Eshowe, nous partons avec notre nouveau guide, Sakhamuzi, pour la forêt de Dlinza. L’intérêt de cette forêt, outre la présence de nombreuses espèces spécifiques, est la passerelle qui parcourt une centaine de mètres à 10-20 mètres de hauteur et aboutit à une tour d’observation dans la canopée. Nous y faisons un passage rapide et apercevons brièvement un Coucou noir et 2 Corbeaux à nuque blanche. Notre guide décide de nous emmener à la recherche des oiseaux en forêt. C’est un milieu difficile et nous y observons peu d’oiseaux mais de belles espèces avec notamment un Coucou foliotocol et 2 Pigeons de Delegorgue, une des raretés de cette forêt. Nous empruntons ensuite en minibus un chemin en forêt. Une Grive tachetée, espèce menacée dont la population totale est estimée à moins de 2.500 individus, se montre trop brièvement et un Pigeon à masque blanc se pose quelques instants devant notre véhicule. À noter également 3 Céphalophes bleus, une des plus petites antilopes. Un rapide passage à un plan d’eau près d’Eshowe nous permet d’observer 3 Dendrocygnes à dos blanc et une Cisticole roussâtre.

Jour 11:

Départ très matinal dans l’espoir d’observer la Grive tachetée. Une promenade en forêt nous permet une belle observation de cette grande rareté. Nous partons ensuite en direction de la forêt d’oNgoye où nous passerons l’essentiel de notre temps à chercher, en vain, le Barbican olivâtre qui n’existe, en Afrique du Sud, que dans cette forêt. Nous entendrons plusieurs individus, sans plus, le vent étant un facteur défavorable ce jour-là et les oiseaux étant apparemment cantonnés au nid. À noter tout de même un Pic olive, 2 Échenilleurs gris et 2 Alouettes à nuque rousse. Notre guide décide de nous emmener au réservoir de Gingindlovu. De nombreux oiseaux d’eau sont présents : Héron goliath, Crabier chevelu, Râle à bec jaune, Jacana à poitrine dorée, Oie-armée de Gambie, Canard à bec jaune, Dendrocygne veuf, Sarcelle hottentote, Cormoran africain, Pygargue vocifer, Martin-pêcheur pie et nous observons 2 nouvelles espèces : 5 Anserelles naines et un Jacana nain, une grande rareté que notre guide s’empresse de signaler à d’autres ornithos locaux. Nous faisons ensuite route pour la réserve d’Umlalazi qui protège notamment une zone de mangrove. Le vent est fort et la fréquentation du site est importante en ce dimanche ce qui limitera nos observations. Notre guide réussit tout de même à nous faire observer LA rareté de cette réserve : le Martin-chasseur des mangroves ainsi qu’un Vautour palmiste juvénile.

Jour 12 :

Lever très matinal pour ceux qui veulent m’accompagner à la tour d’observation de la forêt de Dlinza, notre récompense étant une très belle observation de 2 adultes et 2 juvéniles d’Autours noirs. Plus de 4 heures de route nous attendent pour rejoindre notre étape suivante, Underberg. Notre arrêt déjeuner nous permet d’ajouter le Serin soufré et la Prinia du Drakensberg à notre liste. Nous nous installons dans un très beau B&B et mettons à profit le temps qu’il nous reste avant de rencontrer Aldo, notre guide du lendemain, pour partir à la recherche de quelques oiseaux près d’Underberg : Ibis du Cap, Grues royale et de paradis, Tadorne à tête grise, Aigle huppard, Euplecte à longue queue, Gladiateur bacbakiri, Spréo bicolore, Sentinelle du Cap… Nous rencontrons notre guide et faisons le point avec lui sur les espèces déjà observées et celles que nous souhaiterions voir plus particulièrement.

Jour 14 :

Départ matinal avec 2 véhicules 4×4, l’ascension jusqu’à Sani Pass, au Lesotho étant au programme de cette dernière journée complète d’observation. Notre guide sait ce qu’il veut nous montrer et quelques arrêts sont programmés avant de commencer à monter vers Sani Pass. Le premier, au bord d’un plan d’eau près d’Underberg, nous permet de revoir quelques espèces déjà vues auparavant et notamment une Bouscarle caqueteuse qui se laisse bien observer. Côté nouveautés, un Anhinga d’Afrique est perché en haut d’un arbre mort.

L’arrêt suivant, au bord d’un autre plan d’eau, nous donne l’occasion de revoir le Chloropète jaune, une Cisticole à sonnette mais surtout 2 Busards grenouillards, une espèce rarement observée ici. De l’autre côté de la route, une cinquantaine de Grues royales et 2 Grues de paradis se nourrissent dans les champs. L’arrêt suivant nous fait découvrir le Torcol à gorge rousse puis, un peu plus loin, nous observons quelques Astrilds à joues noires, une autre espèce peu commune, avant une pause petit-déjeuner au bord d’un autre plan d’eau où nous faisons quelques belles observations : Gobemouche sombre, Gonolek boubou, Cossyphe du Cap et, plus inattendu, un Francolin à gorge rouge, espèce ordinairement très discrète, traverse un grand espace complètement à découvert. Nous commençons ensuite l’ascension vers Sani Pass. Au poste frontière sud-africain, une Bouscarle des fourrés évolue dans l’ombre de buissons. Traquet bifascié, Promérops de Gurney, Cisticole à calotte rousse, Monticole rocar, Pipit à long bec, Serin du Cap, Bruant du Cap, Gypaète barbu, Faucon des rochers, Pic des rochers, Chétopse doré, Serin de Symons sont bien vus avant notre arrêt à la frontière du Lesotho, à 2873 mètres d’altitude, où nous observons un Monticole espion ainsi que plusieurs Traquets aile-en-faux. Quelques autres arrêts nous permettront d’ajouter de nouvelles espèces à notre longue liste : Cochevis à gros bec, Mignard enchanteur et Prinia du Karoo. Nous nous arrêtons pour déjeuner au bord d’un petit cours d’eau et réussissons à voir une grenouille d’altitude ordinairement très rarement observée de jour, Amietia vertebralis, ainsi que l’Agrobate coryphée, limité ici à un tout petit secteur en dehors de son aire normale de répartition. Nous cherchons ensuite, avec succès, l’un oiseaux nicheurs d’Afrique du Sud dont on sait le moins de choses : le Pipit alticole. S’ajoutent ensuite à notre liste la Fauvette de Layard et l’Hirondelle isabelline puis, en redescendant, la Buse rounoir. Retour près d’Underberg pour chercher une autre espèce emblématique et très menacée d’Afrique du Sud dont nous verrons un individu : la Grue caronculée. Cette superbe journée se termine avec l’observation d’une autre rareté : un Épervier menu.

 

 

Jour 14 :

Lever très matinal pour celles et ceux qui souhaitent essayer d’observer une autre grande rareté : le Perroquet robuste dont la sous-espèce sud-africaine, qui compte moins de 500 individus en liberté, est considérée par certains scientifiques comme un espèce à part entière. Nous entendons un individu en arrivant à la forêt de Marutswa au lever du jour et un groupe d’au moins 5 passe au-dessus de nous alors que nous sommes en forêt. Autres nouveautés pour notre voyage, le Pigeon rameron, le Traquet familier, le Souimanga à plastron rouge et le Serin forestier, ainsi qu’un très probable Autour tachiro. À notre B&B, une dizaine de Vautours chassefiente ont été vus. Un couple de Souimangas malachite, et quelques autres espèces, Coliou rayé, merle olivâtre, Serin gris, Pie-grièche fiscale, Cossyphe du Cap… fréquentent les jardins.

Nous prenons la route pour l’aéroport de Durban dans la matinée pour rendre notre véhicule en début d’après-midi

Jour 15:

Arrivée à Paris à 13h30.

Mon objectif, pour ce voyage, était de l’ordre de 250 à 300 espèces d’oiseaux et nous en avons vu plus de 360, dont plus de 40 espèces endémiques ou presque endémiques d’Afrique australe, ainsi que plus de 30 espèces de mammifères.

Pour la prochaine édition de ce voyage programmée le 10 janvier 2019, nous pouvons raisonnablement espérer voir entre 350 et 400 espèces d’oiseaux compte-tenu des nombreux hivernants en provenance d’Europe et d’Afrique qui seront présents en janvier et qui n’étaient pas arrivés début octobre.

Il reste 2 places à ce jour (début novembre), avis aux amateurs…

 

 

2 réponses

  1. Vincent
    | Répondre

    Programme très alléchant ! Quel guide oiseaux faut-il acquérir pour cette région ?

  2. Véronique
    | Répondre

    Un chouette avant-goût de ce qui nous attend…

Répondre

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.